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Bon alors ?

Alors bon ? C'est quoi le problème ?

Le problème c'est les tranquillisants, qu'un de pris, hier soir, qui fait qu'aujourd'hui je suis Hors d'Usage... crevé, lessivé, annihilé, soupiré, aspiré par la non-efficience de mon corps lourd et ralenti par un cerveau qui ne réagit pas au quart-de-tour... ou c'est le contraire avec mon cerveau qui a plein de choses à me faire faire et mon corps qui l'envoie se faire promener...

Mon cerveau veut bosser, mon corps veut pas...

Voilà, j'y suis arrivé...

Le tranquillisant c'est pour m'empêcher de me gratter le matin et je me suis pas gratté ce matin... mais alors hier soir, après l'avoir ingéré, je me suis gratté à qui mieux les mains, les bras et les mollets pour finir par m'endormir et me réveiller sans grattage...

Par contre, dans la journée, je suis retourné sur le dos (et rendormi) trois fois... je me suis aussi allongé une paire de fois en pensant qu'il fait drôlement chaud...

Faut dire aussi qu'hier ma soeur et mon beau-frère en vacances m'ont emmené pique-niquer dans leur camping-car... à côté du camping-car car c'est bête de manger dedans quand dehors il fait bon... le beau-frère et moi on portait une petite laine... chacun la sienne, pas une pour deux... en montagne il frisque un petit peu à cause du petit vent, et encore on était pas haut... en-dessous de mille mètres... le début de la montagne quoi !

Après avoir mangé du jambon et des pâtes, bu de l'eau et un café (le café c'est moi, pas les autres) nous partîmes pour le cimetière militaire franco-allemand de l'Hartmanswillerkopf mais je me gourâmes et nous nous retrouvâmes sur la route du Grand Ballon !

Tout ça parce que j'étais sûr que c'était la route de droite qu'il fallait prendre... et bien non c'était à gauche...

Une fois qu'on y a été, et garé le camping-car, et que nous en descendîmes, nous attaquâmes la montée jusque je sais pas où...

Ma soeur et moi on abandonnait vite parce que ma soeur elle avait pas les chaussures adéquates et moi j'avais pas envie de grimper, et le beau-frère tout seul alla juqu'à je sais pas où...

Le je sais pas où c'est l'observatoire, et il a monté les marches pour se retrouver sur la passerelle d'où il vit une belle vue et ma soeur et moi on a vu que dalle puisqu'on est retourné en bas s'asseoir sur un banc à regarder les cyclistes passer...

Le beau-frère était en tongs...

Quel plaisir on trouve à faire des dizaines de bornes en montée ?

Nous reprîmes le camping-car pour rentrer chez moi...

En route, dans la descente, je demandais au beau-frère s'il pouvait s'arrêter sinon j'allais lui salir son beau camping-car pas neuf mais tout beau de mon pique-nique du midi...

Pourtant la montée s'était bien déroulée... je pensais que le camping-car c'est mieux que la voiture...

La voiture c'est malade en montant et descendant, le camping-car c'est en descendant seulement... maintenant je le sais !

C'est que c'est quelque chose ces routes enlacées... en lacets...

Y a pas un tunnel ?

Bon, à part le fait que ma soeur et moi on a pas été à l'observatoire et que j'ai été malade dans la descente, la journée fut agréable...

Maintenant que j'y pense... je me suis beaucoup moins gratté aujourd'hui...