Ma vie n'est que vélo... mon vélo c'est ma vie, sans mon vélo je suis perdu... perdu peut-être, mais la vie suit son cours !
Ainsi donc, mardi matin, je l'enfourche pour retourner à mon domicile après le poste de nuit, quand descendant la bordure du trottoir (pourtant pas si haute que ça) je sens que ma roue arrière subit un coup dur... je commence de pédaler pour entendre derrière des chrouipf chrouipf chrouipf qui ne me laisse présager rien de bon... et j'avais raison !
J'avais raison car je viens de crever... le réparateur de bicyclettes à domicile me l'avait dit qu'il faut changer le pneu d'ici un mois, et quand il sera venu le changer il me dira qu'il ne s'attendait pas à ce que ça arrive si vite...
Mais ne coupons pas les étapes, reprenons mon récit où nous le laissons et
Il faut bien que je rentre en marchant, le vélo m'accompagnant, que je ne le laisse pas sur place...
Je marche d'une marche pressée mais pas trop, pour arriver une heure plus tard, à sept heures, pour filer au lit quinze minutes plus tard suite à une rapide explication de mon cas du jour avec mon épouse !
Le soir, pas le choix, au boulot à pied je vais... au bout de huit heures un collègue me raccompagnera bien... d'ailleurs il peut m'emmener et me ramener pour la suite de la semaine, le temps que je prenne rendez-vous avec le réparateur de bicyclettes à domicile...
Arrive mercredi après-midi, téléphone du collègue pour me dire qu'il doit s'occuper de sa fille malade et qu'il est pas là pour le reste de la semaine...
Bon, et bien je marcherai... sur la route un automobiliste me propose de m'emmener... après tout pourquoi pas ? Je lui propose de me laisser à l'entrée du village (ainsi donc je peux monter avec nonchalance jusqu'à l'usine) mais je fais l'erreur de lui dire où je bosse et voilà qu'il réplique qu'il va jusqu'aux pompiers qui sont pas loin... j'ai bien dit que ça ira, laissez-moi là, il va quand-même...
Je me retrouve avec deux heures d'avance à cent mètres de l'entreprise qui m'emploie...
Suis-je capable de marcher cent mètres en une heure et demie ?
Je me suis promené dans le village, plus ou moins obscur, laissant un chien m'aboyer dessus, buvant un café de mon thermos à l'abri-bus sans banc, avec toit, bus qui ne passe que pour le scolaire...
Le jeudi matin un autre collègue me rentre chez moi, me reprendra le soir...
Cet après-midi là je nous rendez-vouse l'homme aux vélos qui me dit qu'il passe le lendemain à dix-sept heures, que j'annonce à mon collègue qui dit qu'il passera au cas où j'ai quand-même pas mon vélo, et s'il me voit pas l'attendre il continue...
Le vélo sera affublé d'un pneu neuf enrobant le truc qu'on remplit d'air...
Comment on dit ? Le mot, à l'instant d'écrire, m'échappe...
Chambre à air !
Purée c'est dur !
Quand je rentre samedi aux lueurs de l'aube (façon de parler car il fait bien noir) je me couche vers huit heures et des poussières, me réveille à midi et des poussières pour vers treize heures et des poussières aller aux courses et nous rentrerons vers quinze heures et des poussières...
Le reste du jour me sera court, au lit à dix-huit heures avec Tuti et son ordinateur portable...
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Une vie pleine d'aventures,