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La montée...

Avec les beaux jours, retour de la bicyclette...

On va où ?

Ailleurs c'est difficile, ailleurs c'est plus loin, et qui dit plus loin dit plus fatiguant...

Je l'ai déjà dit ça que si on veut voir ailleurs il faut s'éloigner...

Je l'ai déjà dit... le répéter je dois ?

Tuti a l'idée de retourner là où a atterrit l'hélicoptère...

Le complexe hôtelier à côté de la basilique de Thierenbach, son parc et ses arbres, sa clairière et les hélicoptères qui vont dessus... amène des clients...

C'est pas un ballet incessant non plus...

On part donc direction Soultz, qu'il faut y passer, que ça monte déjà...

Pas la méchante montée, elle est douce... c'est quand-même une montée...

On tourne à gauche avant, on évite la route du grand passage, on passe trois ou quatres petites rues, une rue à trous, on croise un couple, bonjour on dit,  bonjour il répond (il, le couple), à la marche nordique...

Nous voilà à la bifurcation, à Soultz, plus loin des petites rues et celle à trous... c'est par là...

Puis Tuti me demande si on a déjà été à Wuenheim...

Je sais pas ! On y va quand-même... on laisse tomber la basilique et son parc à côté pour tourner sur notre droite...

Y a que trois kilomètres avec d'abord une ligne droite d'un kilomètre et demi qui n'en finit pas... avec des arbres de chaque côté... oh et puis flûte, on marche...

On croise un jogger, bonjour qu'on dit, bonjour qu'il répond, (il, le jogger)...

Autrefois c'était quelqu'un qui faisait un footing... on disait pas un footer... un coureur ?

Et on arrive à la montée qui monte plus...

On reste sur notre élan, on repédale pas...

Un petit gamin nous dépasse à toute vitesse sur son petit vélo... jeune et plein d'énergie...

Qu'est-ce ? Des sièges en pierre, un abreuvoir obsolète remplit de fleurs... pique-niquons... la dalle, la dalle...

Une petite demi-heure plus tard on repart vers le sommet...

Toujours la marche...

La montée est toujours douce, je m'en fous, on marche... Tuti en profite pour des photos...

A notre hauteur arrive une voiture... deux dames demandent c'est où la basilique... faut faire demi-tour, fallait tourner à gauche à Soultz...

Merci qu'elles sourient et la voiture repart d'où qu'elle vient...

Quelques minutes plus tard c'est un couple de cyclistes qui nous demande la même chose, l'explication de ma part est la même... sauf qu'ils ont un accent et parle allemand entre eux...

Mais attendez un peu ! Le mec il est sur un vélo pliable, pas des toutes petites roues, petites quand-même !

On arive en haut, on peut aller plus haut, je vois la direction de la basilique, Thierenbach... ces personnes je les ai désinformé ?

C'est pas vrai, c'est pas possible, c'est quoi ce pays indirectionné ?

Tout compte fait c'est la route qui rallonge par le col de l'Amic... c'est plus court par en-bas...

Tuti et moi nous concertons... on y va ? On redescend ?

On redescend...

Quel bonheur cette descente, c'est le paradis sur terre...

Le paradis c'est une descente à vélo éternelle...

Nous sommes sur un petit nuage quand nous croisons l'homme sur le vélo pliable... on freine brusque (bon, pas si brusque que ça), je m'excuse que je savais pas... possible d'atteindre la basilique par là-haut... pas grave qu'il dit, est-ce qu'on a vu sa femme qu'il a perdu ?

On l'a pas vu... il utilisera son portable... comme quoi un téléphone cellulaire peut servir...

Je lui demande Suisse ? Allemand ?

Suisse il dit, et vous d'ici ?

Je dis moi originaire du nord de la France, ma femme d'Indonésie... Indonésie qu'il répète, ajoute à Tuti Jalan-jalan (marcher, promenade) qui lui répond Bersepeda (faire du vélo)...

Il comprend pas, je traduis bicyclette... 

Et puis hop, chacun va où il doit aller... 

On aura fait dix-huit kilomètres au total, pédalés et marchés...