Hier j'écris un texte, j'envoie les photos, apparaît une fenêtre qui dit, en résumé, que Windows me demande de virer l'empêcheur de publicité et je me retrouve sur la page d'accueil de Vef avant connection...

Je me suis senti las...

Deuxième tentative, la bonne, mais l'envie d'écrire n'était plus là ! 

Canon Suisse !

Fausse maison, vrai bunker !

C'est dedans que ça se passe !

Défendons-nous !

Ah ! Je rigole...

Non ! C'est sérieux !

Je vais vous parler de la Suisse pendant la première guerre mondiale...

La Suisse était neutre (depuis la pâtée de Marignan 1515 ils ont opté pour la neutralité ad infinitum) comme nous le savons tous... mais ce que j'apprend hier (grâce à la Télévision Suisse Romande) c'est que, voyant que l'Allemagne (ou la Prusse, ou la Bavière, c'est selon, vu que 1870 n'avait pas exactement tout unifié) violait la neutralité de la Belgique, les Suisses ont pris peur et ont décrété la mobilisation, et tout le monde aux frontières, prêts à défendre la patrie au cas où...

Alors, une chose très intéressante, jusqu'à 1914, ou 1918, je dois retourner voir la vidéo pour en être certain mais j'ai pas envie, la Suisse Romande d'aujourd'hui s'appelait bel (ou belle ?) et bien Suisse Française...

Alors, tout en restant neutre, les suisses qui causent français se sentaient proches de la France, et les suisses qui causent allemand proches de l'Allemagne (ou Prusse, ou Bavière, je reviens pas là-dessus)...

Or donc que se passa-t-il ?

Il se passa que le général de l'armée suisse, nommé par le conseil fédéral quand tout le monde se bat autour, était germanophone et essaya d'influencer le sus-nommé conseil fédéral à entrer en guerre du côté allemand (ou prussien, ou... ça va, on sait !)... ce qui provoque une levée de boucliers de la part des francophones... on est neutre et on reste neutre !

Enfin bref, le général qui avait carte blanche pour commander les troupes sans en référer au conseil, passait sous ses ordres direct et faisait ce que les politiciens lui disaient de faire...

Bien entendu, je suis pas historien, ce que je vous raconte dans ce billet c'est ce que j'en ai retenu d'hier, et ma parole n'est pas d'évangile...

Par exemple que la Suisse opte pour la neutralité après Marignan c'est ce qu'en dirent deux comiques suisses... alors, vrai ou pas ? 

Petit à petit ils emplissent deux boîtes à livres... quelques uns sont partis, certains après discussions âpres avec Tuti, pour être remplacés par de la littérature enfantine qui aide son français, ouvrages moins imposants que ceux que je donne...

Discussions âpres ?

Je choisis deux ou trois livres et Tuti dit non, pas celui-là, ou celui-là, on l'emmène à Suro Baru...

Bon, on verra !

Je pense au poids de la caisse qu'emménera le cargo...

En arrivant sa sandale se plie, elle tombe en entraïnant le vélo, s'écorche le genou... le voisin qui jouait avec ses deux enfants dans la cour se précipite pour l'aider à se dégager et se relever...

Pendant ce temps mon cerveau réagit tout de suite : Lève bien la jambe gauche en arrière, prend appui sur la jambe droite, dépose le vélo délicatement par terre parce qu'il n'a pas de béquille, attention de garder ton équilibre, sont les conseils qu'il donne à mon corps...

Une fois tout ça fait, Tuti est déjà assise sur les marches de l'entrée à frotter son genou...

On remonte doucement à l'appartement, une fois dedans je lui donne les glaçons dans un torchon qu'elle applique sur l'articulation...

Ca c'était lundi...

Ce jour-là on a enfin trouvé le plan d'eau d'Ensisheim, ancienne gravière, avec plein de monde cause de chaleur, plein de panneaux interdisant la pêche, la nage, le feu, etc... l'endroit n'est pas surveillé...

Des gens nagent... s'ils se noient et que Tuti et moi, qui ne savons pas nager, sommes les seuls témoins ? On court cinq cent mètres jusqu'à la route pour chercher du secours ?

On serait pas les seuls sur place à voir ça... y aura toujours du monde !

Hier, pas le choix, faut faire les courses... Tuti pédale sans problème...

Faut quand-même qu'elle fasse attention à pas trop forcer son genou qui au repos ne doit pas être trop sollicité...

Pas évident... le genou, on est souvent sur son dos... 

Oh et puis... imaginons qu'on ait été courser à pied, ç'aurait été, je pense, pire peut-être...

Bon, on en fait pas trop, j'irai faire les courses seul la prochaine fois si son genou n'est pas remis de ses émotions...