Dans la montagne, à quelques kilomètres de Curup, sur l'île de Sumatra... Nous avons donc pour la journée loué l'angkot dont le chauffeur est à ma droite, donc à gauche sur la photo... on voit que sa tête... L'homme et sa fille qui dort je ne sais plus qui c'est... un ami de la famille je pense... tout comme à droite l'homme au maillot verticalement rayé... entre moi et l'homme au maillot verticalement rayé, la jeune soeur de Tuti, sage-femme de son état (c'est chez elle que je suis resté deux nuits), qui fait également infirmière pour les petits bobos des habitants de son village... d'ailleurs quand ça se savait qu'il y a un occidental chez la sage-femme/infirmière, il y a eu pas mal de personnes qui sont allés se faire soigner... moi j'ai pas voulu donner plus de travail, tout ce que j'ai fait c'est rester devant sa maison avec ses enfants... la petite fille au premier plan c'est sa fille qui maintenant n'arrête pas de dire oh la la depuis que j'ai expliqué que les français disent souvent ho la la... derrière la petite fille au premier plan c'est la bonne de la jeune soeur de Tuti... la femme au voile blanc et maillot bleu est la femme de l'homme et sa fille qui dort...

Tuti prend la photo... vous vous en doutâtes bien sûr !

Voilà, l'intermède imagère est terminée... 

Quand on clique sur la photo, elle s'agrandit...

Il est donc à peu près 19 heures jakartaïenne quand nous attendons l'autocar pour aller à Bogor... à chaque fois qu'un autocar arrive je demande si c'est celui-là, et c'est pas celui-là... pourtant c'est écrit Bogor dessus, ben non c'est pas le bon numéro... en plus Bogor c'est le nom de la ville, c'est aussi le district... un peu comme Paris c'est Paris, sauf que des fois on englobe la banlieue... le mieux c'est que je suive le mouvement...

D'façon j'peux rien faire d'autre dans un pays que j'cause pas la langue...

Dans le bus y a du monde, c'est plein quoi !

Les hommes en casquettes, t-shirt et tongs aux pieds, les femmes en jeans, ou robes, avec ou sans foulard islamique... certaines font des plis avec leurs foulards, y placent une broche pour que ça tient...

C'est à la descente du bus (ce couple était assis à l'avant) que je remarque la jeune femme au bébé habillée de noir de la tête aux pieds... seul apparaît son visage... et son mari (pas plus âgé qu'elle finalement) à la calotte blanche et un genre de jellabah...

Déjà je pense encore un taré islamiste qui force sa femme à la soumission totale... m'enfin je réviserais mes jugements par la suite...

Revenons-en à la route qui, une fois sorti de l'aire aéroportuaire, devient autoroute... ça roule bien, on passe le péage et on y va... ça roule toujours bien... je regarde pas trop par la fenêtre, il fait un peu sombre... j'en verrais plus en plein jour quand à l'occasion nous retournerons à Jakarta... au fait, j'ouvre une parenthèse dans la chronologie de mes récits, on a été faire un tour à Carrefour ! Celui qu'il est à Jakarta...

Mohammed me montre la match de football qu'il regarde sur son portable... en fait c'est celui de Tuti...

On arrive en ville, déjà ça roule moins vite... plein de voitures, plein de cyclomoteurs...

On descend au Botani Square, le terminal des autocars... sinon Botani Square c'est un centre commercial juste à côté...

Sur le trottoir on attend un angkot... l'angkot c'est un petit mini-bus avec des bancs en tissus que ça fait pas mal au derrière qui font face l'un à l'autre parallèlement au conducteur... ça roule bien, ça ralentit, ça s'arrête partout où des gens sont au bord du trottoir, ça s'arrête où on le demande... ça laisse passer les autres véhicules, ça laisse pas passer les autres véhicules...

Rouler dans les villes d'Indonésie c'est pas ça passe ou ça casse, c'est plutôt je vois que t'es engagé donc tu passes, tu vois que je suis engagé donc je passe... le piéton qui traverse la chaussée que je vois que je peux pas éviter me fait ralentir, le piéton sur la chaussée que je vois que je peux éviter me fait continuer... les indonésiens roulent à gauche, donc la priorité est à... euh... la priorité est à gauche, à droite... y a pas de priorité... y en a bien une !

Seuls les feux tricolores et les stops font loi dans les rues indonésiennes... quoique j'en ai pas vu tant que ça des stops...

Mais là encore je triche dans la chronologie de mes récits parce que mon arrivée en Indonésie c'est le soir et je regarde pas dehors tant que ça... 

Et on est à l'hôtel... un guest-house, logé chez l'habitant... ben mon vieux l'habitant il a une grande baraque et il en a fait des travaux pour que les chambres soient toutes avec salle-de-bain-toilette... parce que les chambres il y en a un tas, et pas qu'un peu... les toilettes sont occidentales (par contre la papier qu'est-ce qu'il est fin) et le côté salle-de-bain est indonésien avec le bac plein d'eau et la cruche en plastique... on se verse l'eau sur le corps, on se savonne, on se reverse de l'eau et on s'essuie... l'eau coule par terre en direction du siphon... y a une télé (dans la chambre, pas dans la salle-de-bain), un lit, deux tables ce chevet (c'est un grand lit), deux chaises et une petite table... l'eau minérale est fournie... ne pas boire l'eau du robinet en Indonésie... même les indonésiens ne la boivent pas, ils la font bouillir pour la cuisine...

Sans m'étendre sur le sujet il me semble qu'il est fortement déconseillé de boire l'eau du robinet dans la plupart des pays d'Asie...

Bon, l'heure tourne, il doit être 21 heures bogoriennes, Tuti retourne au mess (maison du personnel de son lieu de travail), sa belle-soeur et Mohammed (j'ai pas écrit Muhammad dans l'épisode précédent ?) retournent à Depok... Depok c'est entre Jakarta et ici... et moi je me couche...

Décalage horaire ? Après une vingtaine d'heures (pratiquement 24) de voyage, en comptant les attentes en aéroports, le décalage horaire je m'en tape...

Je m'endors bien vite...

J'oublie... on a mangé... je ne sais plus quoi, on a mangé...

Nous voilà donc à Singapour, dans la salle de transit... on attend, d'après ce que m'a dit l'hôtesse (de l'air) de la Lufthansa, que l'avion se soit refait une beauté...

Bon, je veux bien...

Donc comme je le disais précédemment, on passe de nouveau les bagages à main par le machin qui voit à travers, on fait voir nos passeports et on se fait scanner avec le truc que la jolie douanière elle a à la main...

La salle à proprement parler elle est moquetter et les fenêtres elles donnent pas la belle vue... seulement des avions et du macadam... des sièges, plein beaucoup les sièges, des écrans de télévision sur un des murs, une fontaine à eau potable, des sièges et de la moquette, des monsieurs-madames qui attendent, qui téléphonent, qui causent, qui sont assis ou qui marchent, qui patientent et s'impatientent...

Et ça y est c'est reparti... on va tous de nouveau s'asseoir dans le gros avion...

Cette fois on est à Jakarta dans un peu plus d'une heure...

Un peu plus d'une heure plus tard on atterrit moins en douceur... m'enfin on atterrit...

Ca y est j'y suis...

Je me dirige vers là où qu'on récupère les bagages sauf que sur le chemin il y a la douane... faut un visa... le douanier derrière son guichet regarde mon passeport, me dit Bienvenue en Indonésie (en Français, ils savent acceuillir les étrangers) et twenty-five American Dollars please... heureusement que je parle Anglais... les 25 dollars pour le visa... ensuite je vais faire la queue avec mon passeport visaté... sauf que j'ai oublié un papier d'autorisation de séjour... je retourne sur mes pas, punaise j'ai pas fini de courir après être resté assis, vers un autre guichet pour remplir la fiche... je suis fatigué, je vois que dalle, j'écris Boulogne au lieu de France (ou le contraire, je ne sais plus), demande au douanier si c'est grave, il dit rien, déchire ma fiche, en prend une autre qu'il remplit pour moi, me la donne avec le sourire, je refile là d'où je viens (le guichet précédent, je retourne pas en France) et il me donne le papier d'autorisation de séjour... je dis merci ou thank you et je vais chercher mon sac que ça fait un moment qu'il m'attend...

Punaise le carroussel est vide et il tourne pas ! Il est où mon sac ?

Une voix m'interpelle : Lufthansa ? La main de la voix m'indique le carroussel plus loin...

Il est là mon sac, mon gros sac, mon beau sac, mon sac à moi que j'ai pas vu depuis à peine une petite vingtaine d'heures... il rejoint son petit frère que j'avais sur moi tout le temps...

De nouveau je lève les yeux et je vois une barrière derrière laquelle il y a plein de visages souriants et de mains tenant des pancartes... je vois pas mon nom, alors je souris en disant c'est pas moi... puis j'entends Hello Mister... c'est Mohammed, le neveu de Tuti, à côté il y a sa mère toujours aussi souriante et même riante... pas de Tuti ? Bonjour comment que ça va ?

Pas de porte à passer, on se retrouve directement dehors... purée il fait lourd !

Mohammed (ou sa mère) me montre Tuti qui attendait un peu plus loin, à la main elle a une feuille de papier avec mon prénom...

On se fait la bise... ben ouais, après neuf ans de correspondance postale et deux ans d'Internet et un peu plus de cinq mois après que j'ai acheté le billet d'avion on va quand-même pas s'engueuler ?

Bref Mohammed me prend mon gros sac et on va attendre l'autocar qui nous emmène à Bogor, au Botani Square d'où on prendra un angkot jusqu'à mon hôtel...

La suite arrive... pas de panique !

Avant tout laissez-moi vous dire que j'écrivais ce chapitre de mon voyage quand j'ai malencontreusement appuyer sur un bouton qu'il fallait pas appuyer dessus... bouton, touche du clavier quoi !

Bref ça m'a mit hors de moi dans un état que c'est pas possible... que je plaisante, que j'ai juste pensé merde c'est pas vrai et flûte de flûte, que je recommence tout à l'heure parce que là c'est vraiment pas le moment...

Bref on y va...

Je pénètre donc dans le gros avion... l'hôtesse à qui je montre mon passe, d'un geste souriant m'indique que c'est par là que je dois avancer...

Flûte c'est pas marrant... dire que j'avais terminé la fois d'avant... j'arrivais à la fin du troisième chapitre quoi ! C'était fini pour ainsi dire quoi ! Et je donnais rendez-vous pour la quatrième partie quoi !

J'aime pas recommencer... seulement là il faut bien que ça suive... donc je dois reprendre la troisième partie qui est le voyage Francfort-Jakarta via Singapour...

Nous décollâmes de Francfort, atterrissâmes à Singapour, redécollâmes de Singapour, atterrissâmes à Jakarta...

Courage ! Je vais bien y arriver...

Donc je m'avance... trouve mon numéro de siège, m'assois après avoir placé mon sac à dos (petit le sac à dos, petit) dans le truc au-dessus... j'vous explique pas, vous avez vu des films où qu'ils vont dans l'avion et place leurs sacs en haut, et je prends le siège à droite du premier siège du rang... c'est les six sièges du milieu, y en a deux de trois de chaque côté des allées... vous voyez le genre ? Sinon vous tapez Boeing 747-400 dans les images googliennes et vous verrez...

C'est une belle bête me disait le voyagiste... et ça, pour une belle bête, c'est une belle bête ! Même qu'il y a un escalier dedans... je voulais faire un tour dans les escaliers jusqu'aux premières classes pour voir comment c'est (je savais, j'avais vu sur Youtube et Google) et j'ai pas été... une prochaine fois peut-être ?

A ma gauche un monsieur d'Asie, à ma droite une dame d'Asie, avec sa droite un monsieur d'Asie qui doit être son mari...

Je suis déjà en Asie... tout le monde rentre chez soi... 330 passagers à bord... m'enfin je sais pas si toutes les places étaient occupées...

229 passagers et moi, et moi, et moi si nous étions bien 330...

Sans oublier le commandant de bord... sans lui on reste sur place et on attend que le temps passe !

De toute façon en l'air on ressent rien, on entend que le vrombissement des moteurs... ça bouge pas ! Ca bouge que si on regarde dehors quand il fait pas noir (et de là où je suis je vois déjà pas beaucoup)... on croit qu'on fait du sur-place et pourtant on vole, on avance, on se dirige vers notre destination... ou nos destinations car il y en a bien qui reste à Singapour !

Singapour au fait... on est tous descendu, on a passé la douane, papiers et sacs dans la machine qui regarde à travers et on a transité dans une salle...

Mais on est pas encore à Singapour... pour l'instant on a pas encore décollé de Francfort...

Je sens qu'elle va être longue cette  troisième partie...

Bref les moteurs vrombissent qui nous indiquent qu'on y va, attachez vos ceintures...

Et c'est parti !

C'est parti ?

Oui on décolle... on s'oblique c'est pas pour rien, un petit mal de tête c'est pas pour rien... et puis quand il a assez monté il ne bouge plus... on voit rien dehors, ça bouge pas, donc on bouge pas... et pourtant on avance...

Le temps passe sans s'arrêter... c'est long et finalement c'est pas long avec un peu de sommeil, deux films (Panda Kung-fu et Noméo et Juliette), l'observation de l'avancée de l'avion au-dessus des pays avec l'heure qu'il est, l'heure qu'on arrive, la vitesse, et la température extérieure, deux plateaux-repas et de l'eau (car en altitude je veux pas boire de café)...

Je vois qu'on met des plombes à quitter l'espace aérien allemand, on passe le sud de la Russie, on est à une demi-heure de Singapour...

Je veux dire je regarde pas l'évolution de l'avion non-stop, je vais voir de temps à autre...

Voilà donc qu'à une demi-heure de Singapour on entend plus rien... par le hublot que je vois de l'autre côté c'est blanc parce qu'on a l'air d'être dans les nuages... pas de bruit de moteur... il plane ou quoi ?

Ca plane un Boeing ?

Un gros machin comme ça ? Ca plane ? Il fait quoi le commandant ? Il veut faire un looping ? Ca fait des loopings un Boeing ?

Et les moteurs repartent... ah bon, j'allais dire...

Et on atterrit... en douceur s'il vous-plaît !

Non, vraiment... une feuille qui se pose par terre c'est l'impression qu'on a...

On transite et on repart...

Je vous raconte la prochaine fois...

Francfort... trois heures d'attente... assis, marcher, boire du café, fumer dans lieu prévu, regarder...

Non mais attendez... je fais quoi quand je descends de l'avion ?

Ah oui... on monte dans un bus et on vogue juqu'à une porte... c'est le bus voguant !

On franchit une porte, on monte un escalier et on suit les flêches... on passe pas la douane, avant d'entrer là où qu'on attend ?

Je pense, je ne sais plus...

Attendez (de toute façon on attend beaucoup dans un aéroport)... j'ai du passer la douane, ensuite je cherche ma porte... plein de panneaux flêchés, plein de portes, plein de chaises... d'un lieu plein de portes et de chaises cotoyant des lieux pleins de portes et de chaises à d'autres lieux plein de portes et de chaises se trouvent les off-duty... c'est moins cher les off-duty sauf que c'est pas le moins cher des moins cher (je vous dis pas le prix des parfums)... y a que les cigarettes qui valent le coût/coup... j'en achète pas car j'arrête de fumer dès que j'ai fini mon paquet que je compte bien terminer avant d'embarquer pour Jakarta...

J'attends que le temps passe... je regarde autour de moi, je regarde devant moi, je regarde dans mon sac, je regarde l'heure, je passe le temps...

Je n'ai pas paniqué !

J'ai suivi les flêches... j'ai lu les panneaux... je me suis levé, relevé, assis, rassis...

J'ai mangé une salade avec une saucisse (à Francfort, quand-même), j'ai bu un café noir parce que j'ai pas précisé que je voulais du lait et du sucre...

J'ai marché, je me suis assis, j'ai lu les journaux offerts par l'aéroport de Francfort (ceux en anglais, en français c'était Télé 2 Semaines), j'ai regardé dans mon sac, j'ai regardé mon sac... j'ai été faire pipi...

J'ai regardé dehors... les murs, les bâtiments, les avions... la tour de contrôle, une seule pour tout le complexe... ça fait pas beaucoup !

J'ai marché le sac dans une main et l'autre dans la poche...

Je n'avais pas d'autre sac dans la poche !

Je marche car je me dis je peux pas beaucoup marché pendant plusieurs heures quand je suis en l'air...

L'heure est là... je passe mon passe sur la borne qui ne veut pas m'ouvrir la porte... j'essaie une deuxième, puis une troisième fois... rien ne bouge... un homme derrière moi me dit d'aller demander au comptoir à côté... il a raison, je vais quand-même pas bloqué les gens derrière moi...

Au comptoir la madame prend mon passe, pianote sur son clavier, passe mon passe dans la glissière à côté, m'ouvre sa porte et me dit d'y aller...

Je défile un couloir, economy c'est tout droit... first et business faut prendre le couloir à gauche...

J'y suis... c'est grand...