C'est la seconde fois en deux jours que le feuilleton policier s'interrompt, et quand je veux y revenir quelques heures plus tard, l'intitulé est là mais c'est un autre épisode de la série qui passe !

A quoi ça sert de se décarcasser pour le bonheur des téléspectateurs si les sites de la toile du petit écran déconne ?

Et puis je dois aller à la douche !

Bien me laver le derrière des oreilles...

Faut que je fasse le tri dans mes affaires, à jeter et à garder, et je peux pas... mon cerveau est coincé tant que je sais rien de ma retraite !

La seule chose dont je suis sûr c'est que je travaille encore...

Vivement ma semaine à la maison que je... quoi  ? Que je quoi ? J'en sais rien !

Et la douche ?

Ouais, la douche ?

Si penser c'est être, être n'est pas agir... 

Il est plus facile de penser sans agir que d'agir par la pensée, quoique qu'une pensée peut amener à agir alors que penser ne force pas obligatoirement à agir...

S'il y a du bruit autour de soi c'est pas facile de penser, encore moins d'agir suite à la pensée qu'on pense... on s'entend pas penser...

Se voit-on agir ? 

Faut se filmer, se faire filmer, pour se voir... sinon c'est pas possible !

Semaine courte de nuit.. dernière courte nuit... machines sympathiques, fonctionnement au top... j'aime quand y a pas de problème... 

Rentrer à la maison... pédales rapides... il fait clair, il fait froid, mains gelées, casquette sur la tête...

Au lit vers sept heures, réveillé une heure et demie après... debout, manger... retour au lit pour deux heures, deux heures et demie... des fois une sieste dans l'aprés-midi...

La douche à un moment quelconque...

Sauf quand ma semaine à la maison suit...

Des fois il y a des exceptions, comme maintenant...

Je vois aux infos, en Italie, deux jours après le début de leur déconfinement, qu'ils ont 474 morts...

Nous, le 11 mai, ou 2 jours plus tard, ce sera pareil ? Plein de morts ?

Du coup on va reconfiner, interdit de trop bouger, limiter les déplacements ?

A trop pas bouger mes économies vont fondre, et le jour de pouvoir voyager j'aurais pas assez ?

Je vais faire quoi ?

Continuer à travailler jusqu'à ce que le virus soit annihilé, pour être sûr que j'ai pas de problème de finances ?

Toucher la pension et le salaire aidera certainement... 

Mercredi, rentrant chez moi, avant toute chose, je vérifie la boite aux lettres où y a un papier comme quoi le facteur n'a pu me remettre une lettre avec accusé de réception, que je demanderai à Tuti si y a pas eu un coup de sonnette ? Elle répond qu'elle a répondu au mégaphone mais qu'aucune voix ne lui répondit... bon, voilà quoi, je vais la chercher demain, sauf que c'est pas au bureau de poste du village limitrophe que je dois aller, plutôt à celui du village après celui où je bosse, et je lui dis donc qu'après le boulot je vais récupérer le courrier... or, hier après l'usine, nous avions décidé d'aller aux courses, et ne serai-je pas fatigué ? Non répond-je, faut y aller d'façon ! Sinon on y va samedi matin car on a du riz et des pâtes, et de la sauce tomate, de la farine, du lait, sucre, sel et poivre, de quoi subvenir...

Zou, après avoir pointé ma sortie, direction la commune, par la piste cyclable, au fameux bureau de poste... ça roule bien, le vent par instant rafale sans être trop gênant, et j'arriverai sans encombre à bon port dans cette commune où je ne mis le pied (la roue de vélo devrais-je dire) depuis plusieurs mois, où je m'aperçois aussi que le confinement fonctionne car la circulation y est allégée, cet endroit étant au croisement des directions allemandes, vosgiennes et colmariennes (strasbourgeoises et luxembourgeoises si on insiste)...

Y a la queue dehors à la poste, je dois patienter jusqu'à mon tour, je remet mon papier, présente ma carte d'identité, j'attend l'employée qu'elle ressorte avec le document, me fait signer, merci au revoir, au revoir, bonne journée, et me voilà à vélo de nouveau retournant au village à l'usine, toujours sans encombre et toujours sans vent trop gênant...

Par contre, de la sortie du village à l'usine jusqu'à l'appartement, j'en prend plein la bibine ! Un vent de fou, me fait pousser sur les pédales, déjà que je me presse pas trop, que je me presse jamais... me suis fait le pont à pied d'ailleurs...

Et du domicile, après m'être un peu posé, je me fais une dérogation pour un déplacement à la banque pour changer le montant du loyer, que je m'en étais fait une du travail à la poste car on sait jamais !