Que si j'étais tout seul, ou que si on avait pas l'intention de partir à l'étranger pour l'un et dans son pays pour l'autre, que j'en aurais repris un, mais rien qu'un... 

Ah que mes loustics étaient rigolos quand ils étaient petits dans la nuit qu'ils couraient dans le couloir et le salon-cuisine que leurs petites pattes faisaient du bruit sur le carrelage...

Que je me souviens que quand on sonnait à la porte je prends Rugby dans ma main pour pas qu'il court à travers la porte que j'ouvre ou que je/on marche dessus par inadvertance...

Que quand Tigresse est arrivée, avec Rugby ils jouaient et dormaient ensemble que par contre en grandissant ils sont devenus rivaux et avait tendance à s'ignorer (quoique une fois ils se sont crêpés le chignon, que je les ai vite séparé)...

Que maintenant j'ai assez de sous pour prendre ma femme et partir en Indonésie, construire une maison et me lancer dans une affaire de riz (ça c'est l'affaire de Tuti) pour qu'une vie à deux soit potable mais que non attendez une seconde, je touche les sous que dans quatre ans si je veux pas me faire taxer...

Tant qu'à faire j'ai qu'à attendre qu'en plus j'ai ma pension de retraite versée en Indonésie... 

Bref tout ça pour dire c'est comment la vie sans les chats ?

Les souvenirs, la compagnie une fois marié comme une fois pas marié...

Tuti qui les engueulait en indonésien quand ils avaient fait une bêtise...

Qu'à la tempête de 1999 ils couraient à travers l'appartement la tête levée pour voir le bruit du fort vent dans le grenier, cherchant à choper l'eau qui dégoulinait le long des velux à l'extérieur... 

Fallait pas toucher mes chats quand j'avais de la visite, que je disais à ma nièce de pas courir après eux (ah non, y avait que Rugby à ce moment-là) et que Rugby il restait avec elle sans broncher...

De toute façon, à le répéter ça va se savoir, tout ce que je veux c'est m'exiler dans le pays de ma femme... 

A Curup, rue Kartini, à gauche du magasin de jeux vidéos en face du restaurant de belle-maman...

La vieillesse l'a emportée il y a une semaine dans sa 17ème année, quelques mois après Rugby, fin août a 16 ans révolu... 

Au début de leur arrivée chez moi j'ai calculé qu'ils étaient nés aux alentours de mai 1999...

Ils ont eu une longue vie de chats sans problème, enfin pas trop...

La veille de sa mort j'ai encore sorti Tigresse dehors avec son harnais, elle en a profité un peu...

Tuti m'a aidé à placer son corps dans un caba de supermarché, bien fermé avec trois bandes de scotch marron... comme n'importe quel chat elle sautait dans les cabas de temps en temps...

On a donné le reste dans le paquet de croquettes et le reste dans le sac de litière au voisin du sous-sol parce que le voisin d'en face n'était pas là...

Le soir j'ai vidé son bac à litière pour le jeter et retiré ses bols avant de balayer son coin...

Une page se tournait...

Un ami l'a emmené dans son terrain... 

Théo c'est lui qui se vendit au temps pour savoir ce qu'il faisait de lui-même (le temps, pas Théo) et vinrent à lui (Théo, pas le temps) ce qu'il (le temps, pas Théo) faisait...

Pluie et vent aujourd'hui... un vrai temps d'automne !

J'ai allumé le chauffage, bu (déjà) deux cafés, (déjà) fumé deux cigarettes...

Les vélos sont de retour et tout est bien dans le meilleur des mondes...

Tuti me parle déjà (pas de parenthèses) d'aller faire un nouveau tour en Allemagne...

Attention lui dis-je quand nous traversons la forêt !

Tigresse ronronne sur mes genoux...

Elle dort sur mes genoux...

Tout est calme autour de nous dans le salon/cuisine, dans la chambre à coucher Tuti dort au calme...

Je voudrais tant voyager dans le temps et être en 2020, tout de suite là maintenant, assis devant ma maison sur le terrain à Tuti à Suro Baru à regarder les gens passer, et rentrer quand la pluie tombe à la saison des pluies... 

Tant qu'on y est... si je peux pas voyager dans le temps... je voudrais tant voyager à la vitesse de l'éclair en 2020 pour me retrouver à Sumatra en une seconde plus...

La maison, le jardin, le chien de garde, Tuti et moi... 

Enfin ça y est ! Les vélos chez le réparateur partis sont...

Demain je les récupère...

Ma joie est indescriptible...

Je passe les détails...

Merci à Maurice qui nous emmena, les vélos, lui, et moi, dans son van jusqu'au réparateur de vélos du village après le village après le notre à Tuti et à moi !

C'est quand qu'on écrit nôtre avec le petit chapeau ?

Maurice habite le village avant...

Ce serait après si je parlais du gros village plus haut, avec entre les deux un gros village moins gros...

Pour être lu il faut écrire clairement, écrire des choses intéressantes, aérer le texte... ponctualiser ce qu'il faut, paragrapher ce qu'il faut sans faute... pas prendre ma vessie pour une lanterne...

Ecrire clairement et aérer le texte c'est kif-kif...

Pourquoi Aïe comme titre ?

Parce que c'est pas évident de pas doublon(n)er un titre !