Si pas des sapins, au moins des pins... ce qui est la même chose !

Des conifères c'est pas pareil ?

Qu'est-ce que je raconte avec ce vent qui sent le sapin ?

Sapin, Noël, hiver, froid qui n'est pas là mais qui ne tarde d'arriver... réchauffement climatique, tous à poil... aux poëles, pardon !

Nous devons réagir !

Réagissons !

J'attend vos propositions...

Tuti a les mains froides... ouh la la que c'est froid... et c'est pas encore l'hiver !

Et les pieds !

Les pieds ça va encore...

Quant à mes pieds et mains, c'est cool, je sors de la douche, propre et réchauffé...

C'est bien simple qu'on va prendre nos quartiers d'hiver... normal, en hiver... et en été on ira se mettre au vert...

Le vert de l'hiver... les sapins verts... la boucle est bouclée ! 

Le vent souffle emportant tout sur son passage...

J'en sais rien, je vois rien, tout est fermé... sans compter que les fenêtres sont voletées (persiennées) et qu'Eole, il y a une heure, bruyant, je ne l'ois plus !

Bref, pour pas changer, j'ai encore du retard !

Mon poignet va mieux mais c'est pas encore ça... 

Demain le docteur sans mentionner que c'est arrivé au boulot... enfin oui, mais je veux pas d'accident de travail, même si la conséquence est là deux jours plus tard au repos, quand je suis en pourparlers avec la directrice des ressources humaines au sujet c'est comment ça se passe pour que je cesse de travailler plus tôt, avant l'heure, sans me retrouver avec rien avant l'arrêt officiel de ma vie de salarié...

Je suis pas sans rien, le sans rien c'est pour l'Indonésie, y aller, et si je touche mon sans rien je serai sans rien pour aller là-bas et je pourrai pas y aller...

Et puis il y a ma femme que je peux pas laisser derrière moi... faut pas exagérer !

Il y a le loto !

Ouais ! Autant chercher une meule de beurre par l'aiguille d'un chameau ! 

Je me réveille ce matin avec le poignet endolori que y a deux jours j'ai manié le marteau et le burin à casser les pâtés d'encres accumulés dans un conteneur qui prend les éclaboussures des seaux maltraités posés sur une grille...

Rien de bien méchant... je fais attention comment que j'utilise mon poignet...

C'est un petit peu enflé...

Tuti m'a pommadé...

Rien de bien méchant mais faut pas que ça empire (des sens)...

Du coup, me dis-je, le docteur ne serait-il pas ouvert ce matin ?

D'après Internet il l'est...

Je téléphone pour entendre sa voix qui dit qu'il est pas là mais que "le cabinet sera ouvert comme d'habitude demain matin"... demain dimanche ?

C'est quoi ces conneries ? C'est quoi ce message pas à jour mis ?

Ca m'énerve, je vous jure ça m'énerve !

Parce qu'il a fait huit ans d'études il a le droit d'oublier de pas dire de bêtises sur son répondeur ?

C'est huit ans d'études c'est bien ça ?

Je vais le voir lundi matin lui mettre mon poignet sous le nez, le forçant à baisser les yeux ! 

Le vélo et le train sont nos deux moyens de transport préférés... quoique le bus c'est pas mal non plus, qu'on prend plus rarement... sinon on aurait été à la montagne tout là-haut... mais je suis malade en véhicule quand on roule en lacet, et la montagne à vélo on n'est pas prêt de se la faire !

Voilà donc qu'hier je suis à la recherche d'horaires ferrés de la gare du village voisin à celle de Bâle, Bâle la belle, son Franc Suisse et son architecture, son Rhin et son courant, que je trouve mais pas comme je l'espérais...

Seul départ juste avant seize heures, changement à Mulhouse obligé, arrivée chez les helvètes peu avant dix-sept heures, heure de retour : Une et demie plus tard !

De toute façon on a déjà été à Bâle au retour de Rheinfelden, sur le Rhin, avec l'Allemagne en face, à une réunion de couples Euro-Indonésiens et même Indonésiens tout court...

Bien sûr qu'il y a des trains de retour plus tardif... le problème c'est qu'à Mulhouse, changement, il y a moins de TER qui passent par les villages le samedi (et je vous parle pas du dimanche... et comme on a pas l'intention de voyager le dimanche, sauf cas exceptionnel, je vous en parle pas)...

Et puis il va peut-être faire mauvais aujourd'hui... déjà hier y avait un vent de folie...

Avant toute chose, précisons qu'on écrit trafic et pas traffic... traffic c'est anglais... lalu lintas jalan en indonésien...

A Jakarta il y a beaucoup de lalu lintas jalan... on dépasse pas le 50 km/h...

Une fois mon beau-frère Edi y a fait du 70 pendant 5 minutes... 

C'est pas ce jour-là qu'il a grillé un feu rouge ?

A peine grillé... passé à cette couleur quand elle passe... même que le beau-frère m'a regardé en souriant... j'y avais dit Hey it's red...

Sur les routes c'est du 50 aussi... c'est pas qu'elles sont mauvaises, comparables à nos départementales, et assez bien entretenues... elles sont très fréquentées et tout le long, un bon long en tout cas, il y a toujours des habitations...

Bref ça nous a pris 10 heures pour aller de Jakarta à Semarang... 485 kilomètres (on s'arrêtait de temps en temps)...

Par contre si on doit prendre à droite ou à gauche à la recherche d'un village, on sait qu'on est au moins dans la bonne direction, et qu'on arrive à une bifurcation, il n'y a pas d'indication c'est où qu'on va maintenant ?

On se fit à son instinct et on demande quand on rencontre quelqu'un... y aura toujours quelqu'un... sinon, au bout d'un moment, c'est pas plus mal de faire demi-tour et de recommencer... on finira bien par trouver !