Il fait chaud... ici, en ce moment alors que j'écris...

La chaleur indonésienne c'est quand-même mieux... surtout le soir sous le toit de palme... le soir du premier jour du mariage sous le toit de palme supporté par les bambous coupés à bonne mesure par les coups de machettes des hommes du village...

Pour cette soirée Tuti et moi revêtons un costume bleu... c'est pas facile de marcher à deux dans un même costume mais nous le ferons quand elle aura reçu son visa et qu'elle sera ici...

On est pas mal, moi j'aime bien le mien... en tout cas il me va mieux que le costume blanc de la matinée...

Le photographe prend quelques clichés de moi puis c'est au tour de Tuti...

J'ai vu les photos en costume bleu (le DVD rayé) et ça rend bien, en tout cas mieux qu'au moment où les photos étaient prises... la robe de Tuti est sympa, sa tête est entourée d'une sorte de cagoule (avec une photo on comprend mieux, faut attendre que j'en ai) mais sur le coup, je regardais de loin la séance, avec les jeux de lumière et d'ombre, ma femme depuis quelques heures semble avoir pris un coup de vieux... elle a prit une couche de maquillage, elle a la face blanche pas possible... y a aussi que son teint naturel est plutôt bronzé alors ça fait drôle de la voir blanchie comme ça... enfin bon, c'est comme ça, les critères de beauté sont différents d'un pays à l'autre... 

Voilà qu'on sort pour s'installer sur notre divan... assis bien sagement... tout le monde est assis jambes croisées le long des barrières tenturées... que des mecs et sur notre droite un petit groupe de femmes... tout le monde a de beaux vêtements aux couleurs chatoyantes pour les femmes, à batik et sarong pour les hommes... moi aussi je porte un sarong le lendemain, le temps d'une photo... 

La plupart des mecs fument et boivent du thé, les femmes je vois pas...

Ca commence à causer... les mariés ils disent rien... surtout si le marié n'est pas du coin et qu'il cause pas la langue du pays... deux ou trois hommes se passent un livre dont ils lisent un passage à tour de rôle... ça discute, ça parle...

Je dis à Tuti "Je pense pas qu'on peut se tenir par la main", non répond-elle d'un air sérieux teinté de l'esquisse d'un sourire difficile à voir à travers la toile de maître qui la couvre...

Je m'endors... je me réveille... ayons l'air intéressé me dis-je... purée c'est dur... on en a pour une paire d'heures...

Enfin le chef traditionnel s'adresse à nous en anglais pour nous dire qu'on peut y aller... Tuti comprend l'anglais...  

On rentre dans la maison, Tuti passe dans la chambre suivie de ma belle-mère... tiens me dis-je, encore une tradition ? Bon ben je reste derrière, j'attends de voir... maman doit lui parler ?

Quelqu'un me demande si je veux un café ? Oh ben après tout, tant qu'on y est...

Alors je sais pas si j'ai déjà précisé qu'on passe la porte d'entrée pour se retrouver dans le salon vidé de ses meubles... j'aurai l'occasion de vous raconter le pourquoi du comment... à gauche la chambre d'amis devenue chambre des mariés pour l'occase...

Bref je bois mon café debout dans mon beau costume bleu et d'une petite distance regarde par la porte ouverte et je comprends pourquoi belle-maman est avec sa fille... elle lui retire sa coiffe et toutes les épingles qui la maintiennent, elle lui retire le chignon, brosse ses cheveux... mon vieux c'est utile une belle-mère le soir du mariage...

Belle-maman sort et j'entre...

Nous nous retrouvons assis sur un divan, deux fauteuils de chaque côté... d'un côté Wahid, le grand-frère de Tuti et leur mère, de l'autre Tonton Wahban et sa femme, représentant ma famille... ça passe, on nous félicite, on prend des photos... Tuti et moi faisons du assis-debout pendant un moment... c'est assez cool, on nous apporte à manger ou à boire si on veut manger ou boire... justement, à un moment donné je vois Tuti qui se triture les dents (de l'autre main elle tenait un mouchoir devant sa bouche pour que sa main aille discrétement chercher un morceau coincé qui lui fait mal) et je lui dis tu as un morceau coincé dans les dents ? Elle fait oui de la tête... je lui dis demande à Tuti de t'aider... Tuti c'est sa nièce qui s'appelle Tuti comme elle, Tuti ma femme lui fait signe et les deux vont derrière, dans la maison, pour revenir quelques instants plus tard... ça va mieux !

Nous avons donc devant nous des chaises, une dizaine, avec des gens assis dessus qui tiennent une assiette à la main et qui mange (faudra que j'arrive à manger avec les doigts un de ces quatre)... sur notre gauche encore des chaises avec encore des gens assis qui mangent... on dira que c'est un buffet... derrière la maison l'équipe de cuisine s'active... les poulets se font couper la tête, plumer et cuire... le riz se fait bouillir... les piments font leur boulot, et pareil pour les sauces... les feux sont actifs, ça flamme super bien... c'est comme un barbecue sans barbecue de jardin, au feu de bois... les cuisinières et cuisiniers cuisent, mangent, boivent thé et café, fument, rigolent...

La chêvre il y a longtemps qu'on lui a fait couic avec la dague de la tribu... je l'ai vu en train de manger, elle était heureuse... elle m'a regardé avec ses yeux et je lui ai dit c'est toi qui va te faire faire couic pour te faire manger ?

C'était la veille, quand la chêvre était vivante...

On est certain de la fraîcheur des aliments...

Et le poisson, j'oublie le poisson de la rivière pas loin...

Bref, revenons-en à l'immense estrade teinturée où nous nous trouvons...

Sur la droite, c'est surélevé, est installé la sono et cinq gars y sont occupés, un à techniquer et les quatre autres à chanter des chansons régionales (les danses et tambourins c'est demain, pas eux)...

Au fait, pour la construction de l'estrade aux piliers de bambou, mon futur beau-frère d'alors et propriétaire des lieux a collé l'autorisation de la police... comme chez nous un arrêté préfectoral : Par arrêté préfectoral et tintouin, vu l'article tintouin alinéa tintouin, autorisons tintouin et etc, etc... y aurait du passage sur la route et l'estrade, comme j'ai dit dans un textre précédent, annexe un peu de chez les voisins... y a même fallu abattre la clôture du voisin de droite, celui qui fait sécher son poivre au soleil... clôture qui sera reconstruite par les jeunes du village, et aussi celle de devant la maison du beau-frère... clôtures de bois et clous cela va de soi...

J'ai déjà fini mon café ?

L'autorisation de la police : Plus bas sur la feuille c'est écrit que l'alcool et la danse sont interdits... on a pas dansé, on a pas bu d'alcool... la fête est folle sans alcool avec Pomerol... pas Pomerol, le jus de raisin pétillant bien connu et fort sucré... comment c'est le nom ?

D'façon y en avait pas...

Le groupe des quatre dansaient au rythme des chansons, au son des guitares électriques... deux... c'était le seul genre de danse autorisé et ils bougeaient pas trop et de toute façon ils chantaient pas du rock...

Quelques invités ont été chanter... on m'avait demander si je voulais pas chanter français ? Je connais pas de chansons, pas entière en tout cas... quelques jours auparavant j'avais appris Dansons la carmagnole à mes alors futurs neveux et nièce et des enfants du village...

Maintenant le côté obscure de la fête : Mon costard blanc !

J'avais le choix entre deux costumes blancs et l'un d'eux me paraissait trop plein de fioritures... celui que je pris, moins genre costume de matador à gros fil blanc tournicotant, je m'aperçois que le pantalon il me monte à mi-mollet quand je m'assis... par signe je fais comprendre au photographe de mariage que ses photos ça serait bien qu'ils les prennent un peu plus haut que le bas... les indonésiens sont pas susceptibles et chez eux le ridicule ne tue pas mais les photos seront vues en France... et peut-être Grande-Bretagne, USA et Australie (salaup de facebook et salaup de blog)... debout ça va, le pantalon tombe aux pieds sauf que sur une photo je vois une manche qui laisse passer un peu trop de chemise blanche...

Bon on verra, il va y avoir du tri à faire...

Il y a la vidéo aussi et Tuti et moi on est interviewé... on a pas été filmé de plain-pied ? Et la vidéo de la journée ? Le mec, le pote au photographe, il a pratiquement pas lâché sa caméra... 

  

On franchit le seuil d'entrée de l'estrade, ou podium, devant la maison de la mariée qui est en fait la maison de sa soeur, ou celle de sa soeur et de son mari qui sera sous peu mon beau-frère, instituteur au village. Sa femme est sage-femme. Leurs enfants sont Habib, Zyat et Daniah. Mignons les petits en costumes des Rejen Lebong, la tribu du coin quand le coin était libre et sauvage.

Je dis sauvage, c'était pas non plus l'âge de pierre.

Tout le monde me regarde. J'aime ça. enfin là j'ai pas le choix.

En m'avançant j'en oublie d'en laisser mes nu-pieds sur place. Le chef traditionnel me le fait savoir. En anglais. Tip-tip hors les pieds les nu-pieds. On me fait avancer puis asseoir sur le côté. Je ne sais même pas qui était proche de moi assis en tailleur ? Futur Tonton Wahban peut-être ? ou futur beau-frère Wahid, frère aîné de ma future femme d'ici peu ?

Le chef traditionnel s'avance un panier en osier dans les mains (vous savez le genre de panier qu'il y a un serpent à sornettes dedans qu'un fakir charme), le pose devant un gars pas loin de moi et lui dit quelquechose en Indonésien. Le gars répond en Indonésien. J'entends "Perancis" qui veut dire Français en Indonésien et tout le monde rigole. Le chef traditionnel ôte le couvercle du panier et je vois pas ce qu'il contient. Le gars en face en tire une feuille végétale qu'il se met en bouche et mâche. Le chef traditionnel reprend son panier qu'il présente devant quelqu'un d'autre. Ils causent en Indonésien et je comprends toujours pas.

Puis on me fait me lever et m'avancer en direction de la table nappée de je ne sais même plus quelle couleur pour les formalités administratives du mariage. En passant je vois ma future femme dans pas longtemps. Mon coeur fait un gros boum. Qu'est-ce qu'elle est belle dans sa kebaya blanche. Nos regards se croisent, je montre plus d'émotion qu'elle, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'était pas émue.

Assis côte à côte à table, le fonctionnaire du K.U.A. (bureau des mariages) et le maire nous font face. Lecture des papiers français traduits en Indonésien, lecture des papiers indonésiens en anglais, lecture de nos états en anglais et indonésien. Ma bientôt épouse et moi signons deux ou trois papiers. Puis le maire quitte sa place et Wahid prend sa place.

Depuis la mort de leur père, Wahid est devenu le gardien de sa soeur que je suis en train d'épouser. Même si elle est majeure et qu'elle est libre de ses choix, certaines traditions sont bien ancrées. Ainsi pour se marier, quelque soit son âge, une indonésienne doit obtenir l'autorisation de ses parents.

Wahid et moi nous tenons la main comme on se serre la main. Il dit Je te donne ma soeur Tuti Sunaryati etc (on passe les détails), je réponds Je te remercie de me donner ta soeur Tuti Sunaryati etc (on passe les détails) puis on signe les livrets de mariage, chacun un, sans différence si ce n'est la couleur des couvertures.

Je donne à Tuti sa dot, une robe de prière, et nous échangeons les alliances.

Ensuite vous pouvez embrasser la mariée. Tuti me fait un léger signe négatif de la tête car elle a peur que je veuille l'embrasser à l'occidentale. J'en entends même qui rigole, ils savent que les occidentaux ont leur coutume à eux. je suis la tradition du pays, je bisoute le front de Tuti et elle me bisoute la main.

Nous passons ensuite dans la maison de sa soeur-ma belle-soeur. Dans le salon nous saluons sa mère-ma belle-mère, son frère-mon beau-frère et Tonton Wahban-mon tonton.

Nous passons dans la chambre nuptiale. Déjà ?

C'est pour changer d'habits. Tuti me dit que je suis son mari je peux donc la voir se changer. Deux jeunes femmes sont avec nous pour nous aider. J'ai quand-même changé de pantalon tout seul, je fais ça rapide et discret sans regarder ma femme. on lui refait le maquillage et ajuster une nouvelle coiffe, enfiler une autre robe (avant le maquillage, ou pendant, ou je ne sais plus). Donc j'ai regardé ma femme en petite tenue.

On ressort tout neuf, tout pimpant.    

Le plus dur c'est de trouver un titre... ça me prend la tête et après j'ai pas envie d'écrire... ou alors je sais pas par où ou quoi commencer... et puis ça me fait mal aux doigts, et aux fesses, et au dos un p'tit peu... et puis il faut que je fasse du ménage... et si la connection me lâche ? Et le vocabulaire exact ? On dit un podium ou une estrade... toute la longueur de la maison et même un peu empiété chez le voisin qui de toute façon était d'accord... pensez-donc, un mariage international dans un village de Sumatra...

Il va être long le texte ?

Il devrait...

On traverse la route jusqu'à la maison de la mariée, de la future mariée... elle est où la mariée ? Dans la maison, on termine de la préparer, maquillage et robe... le marié, futur marié qui traverse la route, c'est moi... j'ai un beau costume blanc foncé, une écharpe locale de coton autour du cou et des espadrilles aux pieds... mais non pas des espadrilles, des trucs-là... comment on dit ? Même que c'est Bata qui les a fabriqué celles-là... j'ai un kopia sur la tête que j'ai acheté moi-même... il est beau mon kopia, je l'aime beaucoup...

J'ai bien envie d'écrire mon mariage en plusieurs fois... ouais, c'est pas une mauvaise idée... ça donne le temps de réfléchir, de bien décrire...

La traversée de la route c'est un des instituteurs du village qui me tient par la main que j'avance pas trop vite pour les autres petits indonésiens de la procession... on est pas tant que ça en procession... ya le chef du village, le traditionnel, chef de père en fils depuis quelques temps reculés, quand le village était dans la forêt, avant le modernisme, la ville et le passage des hollandais, ou des anglais ou encore des français... y a eu du passage d'étrangers dans le coin... sinon on a le maire du village, élu démocratiquement depuis l'instauration de la République d'Indonésie et lui on le voit plus tard dans cette journée de mariage...

Les photos sont prises, les téléphones portables attaquent... y a que ça en Indonésie, ils ont tous des portables et ça cause partout ou partout ça envoie des messages...

Et l'eau de mon café qui met des plombes à chauffer... là, maintenant, pas le jour de mon mariage... et le ménage à faire qu'on peut refaire que je fais en me disant ce sera propre mais ça sera de nouveau sale...

Reprends-je mon esprit, traversè-je (pas seul) la route...

Il y a le service de sécurité spécial mariage, blasonné sur le bras... la route c'est pas le trafic des grandes villes mais ça défile pas mal... c'est la route qui mène à Bengkulu, qui passe les montagnes, les lacets et monte et descend... la sécurité arrête voitures et cyclomoteurs, camions et angkots quelques instants... et puis ça doit les amuser de voir un grand blanc se marier chez eux...

J'ai plein de photos... plus tard les photos... le dvd il bouge pas dans mon lecteur... mon pc m'ennuie...

J'ai mal aux fesses... là, maintenant, pas le jour de mon mariage...

Mon mariage... notre mariage, on était bien deux... et puis les autres aussi étaient là...

Là, là, là, là, lalala...

La route est traversée, je traverse l'entrés du terrain de la maison de la mariée... terrain qui est devenu parquet immense sur lequel sont placés de grandes nattes sur lesquelles on s'asseoit... y a un toit au-dessus de l'estrade (parquet), et des tentures jaunes et rouges (y a des supporters du R.C. Lens dans ce coin d'Asie du Sud-Est ?) sauf du côté de la route où il n'y a qu'une barrière pleine que cache des comment qu'on dit qui couvre la barrière en rouge et jaune ?

La suite plus tard... ça me court le haricot de ne vouloir oublier aucun détail... faut que je repose ma tête, mes doigts et mes fesses...

Le gros avion de la Lufthansa (moins gros que la dernière fois) il atterrit à l'heure à Munich et je me dis youpie j'ai une heure et quarante-cinq minutes devant moi pour fouiner, traîner, regarder, fumer, boire du café (gracieusement offert par la Lufthansa), aller sur Internet (connection grâcieusement offerte par la Lufthansa), batifoler, causer aux gens... ben mon vieux, si j'avais su... si j'avais su quoi ? Si j'avais su que cette bande d'empafés de la Lufthansa changent les horaires sans prévenir, j'aurais pas traîner... j'arrive donc tout guilleret à la porte prévue et je vois personne et qu'un écran noir au-dessus du comptoir... comme il reste une demi-heure je me dis ils vont l'afficher d'ici peu... la demi-heure passe, et un quart-d'heure de plus... quoi encore me dis-je ? Y a quelque chose qui coince là-dedans... je vois un gars qui semble-t-il risque d'être un employé de la Lufthansa et lui saute dessus pour lui demander d'où qu'il est mon avion ? il prend mon billet et tapote sur un ordinateur et me dis que je dois aller à une porte un peu plus loin... je marche vite jusqu'à cette porte et là on me dit c'est pas la bonne porte, c'est la porte pour Hambourg... et mon avion ? Ma porte ? Allez voir aux renseignements, ils vous renseigneront... en effet ils m'ont renseignés... j'ai loupé mon avion de deux heures ! Attends un peu là, avec une heure et 45 minutes de battement je loupe l'avion ? Ah ouais, y a un quart-d'heure... quel quart-d'heure ? Je sais pas... peut-être j'étais aux toilettes pendant qu'ils annonçaient que je devais vite aller à la porte pour embarquer ? On peut plus faire caca peinard maintenant ? Peut-être que j'aurais pas du aller deux fois aux toilettes de l'aéroport de Munich ? Non mais attendez parce que j'étais pas le seul resté en rade... le couple austro-indonésien et leur fils, leur avion pour Vienne, pareil, parti... le jeune hollandais et son avion pour Amsterdam, le même, parti sans lui... les deux américaines et leur avion pour je sais pas où, tra-la-la itou, on rentre à la nage... Bref aux renseignements on me renseigne que comme j'ai loupé de plus de deux heures, je dois acheter un autre billet ou alors je téléphone à mon agent de voyage pour savoir si je suis remboursé... attends là (purée, on attend beaucoup ici), mon agent de voyage ? Un dimanche ? J'ai même pas son numéro de téléphone... et puis c'est pas de sa faute si les renseignements qu'il m'a fourni lui ont été fourni par la grosse agence de voyage qui fournit les renseignements... du coup j'ai acheté un nouveau billet... ou alors j'étais trop longtemps à la douane ? Ben non, tout le monde pareil, fouille au corps pratiquement... même si la douanière elle a insisté pour que j'enlève le DVD de mon sac à dos (petit le sac à dos) jusqu'à ce que je réalise que j'avais un DVD et un lecteur de DVD dedans que Tuti me mit en disant qu'elle met le DVD et le lecteur de DVD dans mon (petit) sac à dos mais que j'avais oublié qu'elle le mit en me le disant... enfin bref je me suis confondu en excuses anglaises et la douanière sourit... dans le fond elle savait que j'arrivais de loin, j'ai le droit de me tromper... trop longtemps à essayer de prouver à facebook que c'était bien moi sur l'ordinateur de l'aéroport ? Ben non, j'aurais entendu s'ils avaient fait un appel... l'aéroport, pas facebook... en plus j'ai pas réussi à prouver que c'était moi... bref j'ai pris l'avion à hélice et je suis rentré à Bâle-Mulhouse...